Margaux Bréhier

Chef

Margaux est une bretonne à la volonté de granit. En troisième, alors qu’elle est bonne élève, sa professeure principale le dit à ses parents : « ne l’empêchez pas de faire un bac pro cuisine ! ». « Je n’ai jamais hésité » affirme cette grande brune avec des étoiles dans les yeux. « J’ai toujours été en cuisine , dans les jambes de ma grand-mère toute mon enfance ou chez nos amis en Roumanie. Pendant que les autres visitaient les alentours, moi je restais avec Elena, la mère, pour préparer le repas du soir ». Pendant son stage de BTS, au Toya, restaurant étoilé, elle découvre l’exigence et l’intensité du travail en brigade gastronomique. Elle prend sur elle, travaille sans compter . « On ne peut pas compter quand on aime ce que l’on fait ! » affirme-t-elle. Elle finit par avouer : « de toute façon, je ne veux pas décevoir, jamais. Ni mes proches, ni mes chefs, alors je donne le meilleur de moi-même ». Les résultats ne tardent pas. Elle est finaliste au concours national Olivier Roellinger en 2014, le chef Loïc Villemin qui l’accueille en 2015 lui fait très vite confiance et lui laisse une totale autonomie, en 2016 elle décide de se lancer dans la préparation du Trophée Jeunes Talents Boiron Frères et fait l’unanimité auprès des trois jurys, dégustation, cuisine et épreuves écrites. Déjà son dossier de candidature témoignait d’une grande rigueur.

« Une récompense comme celle-ci, il faut la tenter de toute façon » dit-elle. 3 chefs Bocuse d’Or Winners… le rêve ! Le voyage, elle y a goûté avec ses parents qui ont exploré de nombreux pays d’Europe de l’Est : Hongrie, Roumanie, Autriche… Sa seule appréhension, c’est son caractère émotif. Margaux est une grande sensible qui sait cacher son jeu mais au prix parfois de beaucoup de retenue. Elle devrait apprécier le flegme nordique… comme Cyndie, lauréate#1 qui a trouvé dans les brigades nordiques le calme qui lui fallait. Les différences d’une brigade à l’autre, d’une culture à l’autre intéressent tout particulièrement Margaux. C’est un sujet qu’elle prévoit de développer dans son blog. Car pour elle, comme pour Marie, il est essentiel de raconter son expérience. « Ce n’est pas donné à tout le monde de vivre ça, il faut partager notre chance ! ».

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